Les Mages de Sumer, de Michel Pagel

Les Mages de SumerVoyant trainer ce livre à la FNAC, ayant déjà eu de bonnes expériences avec l’auteur (Les Flammes de la nuit et Le Roi d’août), je l’ai pris, n’en ayant pas entendu parler auparavant. Et puis la Mésopotamie ce n’est pas habituel comme contexte.

Pagel s’est clairement inspiré de l’épopée de Gilgamesh. Le contexte évidemment : dieux, prêtres, rois, cités-états et pagnes pour tout le monde. Le thème aussi, c’est à dire la quête de l’immortalité. Là dessus il plaque de la fantasy, à base de fées élémentaires. Et c’est là tout le problème.

L’ambiance sumérienne est bien rendue, plus dans les attitudes des personnages que dans les décors d’ailleurs, mais on s’y croit assez vite. Les principes de sa fantasy sont classiques mais bien trouvés, mais n’ont guère à voir avec Sumer, à mes yeux du moins. Et donc l’émerveillement se défile quand ces deux univers se rencontrent. Peut-être ma lecture a-t-elle été influencée par cette critique fort peu élogieuse ? Je ne l’ai lue qu’après avoir acheté le livre, quelques temps avant de le lire. En tout cas le mélange passe mal.

L’intrigue lorgne clairement du côté des récits épiques, Gilgamesh encore, et on sent gros comme un câble de pont suspendu le destin qui sous-tend les aventures des différents personnages. Les personnages ne sont ni vraiment plats ni vraiment caricaturaux, mais je ne peux pas dire m’y être vraiment attaché. Peut-être parce qu’au lieu de les montrer Pagel dit, puis appuie encore et encore sur leur complexité ?

Le style n’est pas désagréable, un peu laborieux par moment, entre le pulp et le roman de gare. Encore un mélange… mais celui-ci passe mieux, le sang et le sexe vont bien avec l’image que je me fais de Sumer. On très proche de Conan en fait, ce qui sauve le livre ! Car si on le suit comme une simple aventure exotique, violente et épique, où le destin se joue des ambitions des hommes, alors il devient agréable à lire, malgré les lenteurs de l’intrigue.

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